3 mars 2010
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11:03
J’ai senti la chaleur de ta main sous moi.
L’escalier caché. Les fauteuils vides. La caméra inquisitrice. L’espace vaste. Les yeux fermé. Le contact mystérieux. La douceur la chaleur des corps entremêlés.
Comme des serpents, nos dos se lovent.
L’abandon à une main inconnue.
Véronique
21 février 2010
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Textes 21.02.10
1 mars 2010
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Mouvements des corps hésitants, regards qui se cherchent sans oser se rencontrer, doigts qui s’effleurent, hésitent, et touchent l’autre.
Sensualité pure. Corps qui s’entremêlent, s’enchevêtres devenant masse légère en osmose avec l’univers.
Beauté du geste, mal adresse du mouvement, effleurements timides…
Découverte de son corps et celui de l’autre dans un mouvement porté par une musique douce et légère.
Nos différences se fondant dans la masse et dans un même esprit ne faisant qu’un seul « corps » compacte fluide et léger. Barrières brisées, légèreté, pudeur, simplicité, harmonie...
Pluie de phrases qui s’abat sur feuille une vierge, accouchements douloureux de mots portant les blessures enfouies au plus profond de nos êtres, sanglots étouffés, larmes essuyées, sorties de table pour s’isoler un court instant...
Rires et applaudissements au moment de se présenter, pointes d’humour pour détendre l’atmosphère.
Rien de dramatique, simplement des cheminements de vie qu’on donne à partager à un instant « T » avec ses peines, ses doutes et ses joies.
Et comme l’a si bien dit Anmary: « Un certain plaisir de pouvoir s’émouvoir de partager des moments si forts et intenses. » En fait nous sommes tout simplement des femmes et hommes attachés à la vie.
Soirée raclette: Gîte perdu aux fins fonds des bois, champagnes, bulles pétillantes, feu de cheminée scintillant, moments enivrants, blague, rires …
Doigts de fée de Marie faisant sauter les plombs ; obscurité, bougies d’anniversaire de notre Myriam nationale pour seul éclairage, danse au son d’une vielle radio TFS.
Fatigue, s’endormir tout doucement avec la joie au coeur et le sentiment d’avoir passé des moments intenses et exceptionnels...
Victor
1 Mars 2010
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Inspiration
1 mars 2010
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Je me pose, m’expose, bras ballants, je cherche à bouger et je me sens coincée.
J’avance dans le noir sans savoir ou je vais. Je me déplace à pas lents, je cherche la lumière.
Je reviens en arrière pour tenter un repli. Pour briser ce silence, je me tords, je me plie.
Les yeux dans le vague, mon corps ne me suit plus. Je me perds, je divague.
Quel est ce regard qui me fixe, me dévisage jusqu’à en perdre pieds ?
Quelle est cette forme dans l’ombre qui m’observe, me tiraille jusqu’au fond des entrailles ?
Je tournoie, me déploie pour me faire face et je ne vois que moi.
Cette image est la mienne, le miroir est brisé, le secret dévoilé et je suis mise à nu.
Je me livre tel quel, sans défenses ni craintes, je me laisse enivrer jusqu’à en perdre haleine.
Qu’ai-je donc au fond de moi que je ne peux montrer, si ce n’est le reflet de mon intimité.
Anmary
Texte dédié - 28 février 2010
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1 mars 2010
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J’ai cherché mes appuis au début.
Au fur et à mesure j’ai senti une prise cramoisie et sombre.
Je l’ai caressée, effleurée.
C’était lourd et calme. Un animal sans doute, usé.
J’ai gravé dans la chair et trouvé plus de profondeur, jusqu’à la moelle, le ventre, les yeux.
Je repousse ses côtes bleues et appelle.
J’empoigne cette expression et supplie. C’est fort.
Désormais je végète.
Grouille, ante, marche contre le sol. Le ventre du monde. Je sentis. La tête belle à ronde.
Mary
21 février 2010
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Textes 21.02.10
27 février 2010
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23:50
Extrait de pudeur, once de stupeur
Goutte d’émotion, pincée de sensation
Sucrer, saler, mélanger les saveurs.
Soupçon d’intimité, portion de légèreté
Morceau d’estime encore un peu d’intime
Sucrer, saler, le tout très pimenté.
Tranche de bonheur, volupté de douceur
Fortement charnel à feu doux sensuel
Sucrer, saler, humer ces mille senteurs.
Ajouter du désir, saupoudrer de plaisir
Touche de caresse, élan de tendresse
Sucrer, saler, goûter cet élixir.
Prendre le temps, se sentir vivant,
Les yeux fermés, le corps enflammé
Palper les ingrédients, déguster doucement
Cet état amoureux, subtil et chaleureux.
Anmary
Texte dédié - 27 février 2010
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27 février 2010
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Inexorablement, le goutte à goutte du temps
Les marées du ventre, le squelette qui danse
Au rythme du silence
Les vertêbres comme des algues se donnent
Au velours, à l’odeur de la pomme
Sensualité des mains quand elles nous parlent
Quand elles essuient avec tendresse les larmes
Courbes d’un corps en apesanteur
Adresse aux ombres tes prières et tes peurs
Redeviens l’enfant au sommet de l’arbre
Fou de joie, de vie, quel vacarme !
Les doigts qui nous touchent posent sans cesse la même question
Depuis mille ans déjà les mêmes gestes, pour ce même abandon
Pour accueillir en soi la marche grouillante des sensations
Et nous unir enfin à notre humanité vibrante d’émotion
Myriam
23 février 2010
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Inspiration
26 février 2010
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20:04
Complicité et
Unanimité nous ont permis de créer ce lien
Lumineux et limpide. C’est un
Tableau de maître, ou tous réunis sur une même peinture, nous avons partagé cet
Univers comme dans un
Rêve ou l’
Essentiel devient presque réel.
Humanité et
Amitié, cette expérience grandeur
Nature a subtilement ouvert nos sens, a furtivement libéré nos
Désirs avec force et
Intelligence. Nous avons exploré nos
Capacités, nous avons su utiliser nos
Aptitudes et faire parler nos cœurs, pour atteindre une nouvelle forme de
Plénitude.
Diversité appréciée de tous, grâce à notre volonté, à notre
Implication. Quelle
Fabuleuse
Facilité que de se retrouver, de s’
Entendre, de s’écouter, de se toucher lors de cette
Rencontre mémorable. Quel
Emerveillement que cette
Naissance de
Corps entremêlés, beaux, fragiles, sensuels dans un
Ensemble presque parfait.
Anmary
23 février 2010
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Inspiration
26 février 2010
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14:04
L’enfant est né à l’envers. Un centre du monde dans le creux du dos.
De quoi j’ai l’air ? Qu’est-ce qu’ils pensent de moi ?
Toujours le jugement éteint ma flamme et mes jours.
Jointure des sens, fermeture. Un appui qui m’amène à m’extirper du berceau de mon origine.
Tu dis, tu pleures, tu ris et le poids des regards malencontreux grouillent.
Mon ventre dans la profondeur spontanément en contact avec mes racines, mes nerfs, ma moelle et ma soif, fleurit vers mes aspirations.
Je sentis la marche du monde éclairer ma colonne, mon axe intérieur en marche pour entrer dans le monde.
Des essais timides, une balade intime, des regards, la reconnaissance et je me suis oublié moi-même pour aller dans l’autre. M’abandonner dans ce premier contact, ce premier émoi.
Deux, trois doigts ouverts tendus vers l’éternité, vers mon amour. Du cœur vers mon doigt de lait. Du lait de mes cellules au pied de mes marées.
Je suce et me nourrie à l’arbre des vertèbres de haut en bas. Chair de pierre en creux, volutes en volumes, ma forme apparaît et se montre.
Manuella
21 février 2010
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Textes 21.02.10
25 février 2010
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20:55
Les vertêbres goutte à goutte
Les doigts qui nous touchent
Rassembler les ramures
Trouver les mots qui durent
Le temps contre ma bouche
Abandonné aux ombres
Marche les mains jointes
Le ventre contre le sol
Grouillant de parfums
La sensualité du monde
A la pointe d’ un sein
Myriam
21 février 2010
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Textes 21.02.10
25 février 2010
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20:50

Dans mille ans, je ferais peau neuve, je serais vivante, à la croisée des visages, dans un autre corps.
Je me laisse couler sur le sable pour saisir cette perception de profondeur que ce regard dans les cieux nous apporte. Je ressens ce frisson tel un goutte-à-goutte, cette sensation bizarre où dans cette demi-teinte les autres marchent sans tête, ou je devine sans les voir. Ils sont différents, mais ils me semblent beaux, j’en reste bouche bé.
Je partage main dans la main, les yeux dans les yeux cette intimité en toute confiance. Je suis détendue, je ressens cette sensualité cachée dans l’ombre, je suis bien ; agréable ressenti charnel que de pouvoir se toucher avec tant de simplicité. J’ai envie de crier, de rester dans ce mouvement, de continuer à partager cet espace en toute liberté.
Je me roule, me tourne, me retourne pour garder ce contact, je porte en moi un morceau de quelque chose que je peux enfin donner, tel un sourire qui exprime une tendre pensée.
Dans mille ans, nous serons vivants, autrement.
Anmary
21 février 2010
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Textes 21.02.10