Tour de table fermeture

Collectif de recherche/action "Culture et Handicap"
Tour de table dimanche 21 février 2010

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M.Claire : Le respect de l’autre …c’est le maître mot … envie de faire du bien et de se faire du bien … des restrictions on en a tous … on a de lourds handicaps … qui créent des situations totalement handicapantes … venir ici, c’est avoir envie de donner, de faire du bien

Vic : je sais par expérience que quand on est handicapé, c’est important d’aller vers les autres … car beaucoup de valides n’osent pas venir vers toi … il ne faut pas attendre que les autres viennent vers toi … car le handicap fait peur …

Anmary : j’ai pas envie d’aller vers TOUS les autres … le regard peut être lourd … peut renvoyer des choses dures

Vic : généralement ça se sent, on sent avec qui on peut lier contact ou pas …

Annie : C’est un partage de sensations … de mots, d’images, d’idées, d’humeurs et quand un groupe qui s’est fait pendant un certain temps … cela permet de communiquer d’une certaine façon … tout le monde peut être accueilli … car le groupe … ce qui est important c’est que ça permet d’aider l’autre, de lui donner un axe … de voir autre chose … faire autre chose que ce qu’il peut faire dans le quotidien … c’est ce qui s’est fait pendant ce WE … cela permet de mieux appréhender ce qui se fait au quotidien … on peut accueillir beaucoup de gens ainsi …

Anmary : le respect est le maître mot … se forcer à être plus ouvert ça crée … les gens dans la bienveillance … ça ouvre aux autres …

Laure : je prends l’exemple de ma mère … nous sommes à ce niveau de compréhension … une personne comme ma mère qui viendrait à dans groupe … on pourrait l’aider mais je ne suis pas sûre qu’elle acquiérrerait ce niveau de compréhension …il se passerait des choses en elle .. qu’elle adhère … pendant les premières phases … ton idée est bonne Annie à condition d’avoir la patience … toute personne extérieure aura des difficultés à intégrer ce groupe …

Annie : Au niveau du groupe, ce qui ne perturbait pas à priori … soit on se connaissait pas … soit on se connaissait et on avait envie de passer un moment ensemble … si au niveau du groupe des personnes ont déjà un affect en commun et ont vécu des choses ensemble … il faudrait qu’il y ait un autre cheminement …

Vic : je suis d’accord avec Laure il y a des gens qui ne sont pas aptes à s’intégrer dans un groupe comme ça

Steph : le fait d’avoir un handicap …c’est une bombe nucléaire …il y a le noyau et les dégâts collatéraux

Annie : et les « profits collatéraux »

Vic : l’aspect familial du handicap est important … si je n’avais pas quitté le cocon familial, je serais beaucoup moins autonome que je suis là …quand j’ai passé mon permis de conduire, ma mère priait … pour ne pas que je l’ai !!… ça fait 20 ans …

Anmary : les niveaux d’implication des uns et des autres n’est pas le même … dans les textes … il y a plus ou moins l’implication de la personne … on a pas le même niveau, les mêmes moyens de s’investir … c’est aussi ça la différence … le groupe devient une entité … qui est mobile … la personne qui arrive va cheminer avec les différences … depuis hier, personne n’est parti !

Laure : ma mère serait capable de partir 

Myriam : il est impossible de présager de la réaction d’un proche .. on peut être très surpris

Hélène : je ne pense pas que ce soit bien que ta mère vienne … c’est ton espace …ton truc

Annie : cela peut aider sa mère à mieux comprendre ce qu’elle est maintenant …

M.Claire : l’écriture … c’est de la pudeur … comme dans le toucher … graduel qui nous a emmené vers ce gros magma … l’écriture est solitaire, intime … on est pas en capacité de se livrer

Anmary : il y a plus de retenue … ce qu’on peut ou pas … on sent qu’il y a plus ou moins de retenue … c’est très évocateur … autant que quand on s’entremêle corporellement avec beaucoup de pudeur … c’est aussi très fort

Marie-Claire : on est allé plus loin dans ce qu’on a osé … progressivement … ça a été très doux

Danielle : je n’aurais pas pu faire cet écrit hier

Marie-Claire : hier, j’ai été frustrée, j’aurais plus écrit

Anmary : C’est pas si simple de se libérer …

Danielle : alors que moi j’ai eu du mal à écrire … pour nous deux cette liberté n’a pas été atteinte

Marie-Claire : ça fait partie du travail … on peut réagir différemment

Anmary : on ne se donne pas le choix on anticipe … on a un objetif de fixé

Nicolas : c’est ça, on a un plan …quand tu n’as pas de plan tu vis le moment présent …

Un grand merci à Myriam pour ce travail de restitution !